La jeune fille près du moulin

Publié le par Jérémy Mayer

Ce soir, j’irais, à l’heure où Montmartre s’endort,

Te caresser de loin ! Te caresser des yeux !

Et pleurer de te voir en ce sombre décor,

Confier ta détresse à ce muret breneux.

 

Et Lorsqu’éclairera, de sa robe aniline

Ton visage grimé, ce moulin populaire,

Approcheront alors, lueurs opalines,

Les princes de la nuit, aux bourses téméraires.

 

Passent, passent les heures à te voir disparaître.

Un, deux, trois ! Où est tu ? Dans la rue ! Et vers l’Or !

Déjà Paris s’éveille à ma triste fenêtre,

 

Et je jette aux pavés, mon ultime regard,

Las de ton absence, épuisé, je m’endors.

Je sais bien que demain je pourrai te revoir !



Extrait de "Marelle"   © Mayer Jérémy 2008

Publié dans Poésie

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